« Il promet de consulter et il n’en fait rien »

Un article pertinent du monde en date du 16 octobre par Marc-Olivier Bherer

Le déséquilibre de charge mentale dans le couple peut prendre de nombreuses formes. Cet article souligne comment la culture masculine, prônant la force, la résistance face aux épreuves de la vie, fait insidieusement porter la charge sur leur compagnes des années plus tard. Les femmes sont, davantage que les hommes, enclines à avoir recours à une aide psychologique entre autre parce que la parole a été valorisée dans leur éducation contrairement à leurs homologues masculins (cf Marie Duru-Bellat – La tyrannie du genre – Presse de Science Po, 2017). Ainsi, dans les thérapies de couple, ce sont souvent les femmes qui sont initiatrices du premier rendez-vous. Se tourner vers un thérapeute homme pourrait être une façon de rassurer leur compagnon réticent. Et ce n’est pas toujours chose aisée quand on sait que 87% des psychologues sont des femmes (sources Dress).

Si de plus en plus d’hommes consultent individuellement, il reste cependant un déséquilibre notoire. Considérer qu’une telle démarche est une façon de prendre soin de son conjoint tout autant que de soi, et donc in-fine- de son couple, pourrait aider les hommes a transformer leur virilité par l’expression assumée de leurs sentiments dans le contexte sécurisant d’une démarche thérapeutique.

https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2023/10/13/quand-les-femmes-prennent-aussi-en-charge-la-sante-mentale-de-leur-conjoint-il-promet-de-consulter-mais-il-n-en-fait-rien_6194054_4497916.html