Faut-il proscrire les vœux et les bonnes résolutions ?

Claude Halmos, psychanalyste, s’est « allongée » sur le « divan du monde » le temps d’un week-end pour nous parler d’un rituel de saison : présenter ses vœux et prendre de bonnes résolutions.

Ce début d’année est marqué par le rituel : les rencontres, échanges de début d’années sont précédés des bons vœux, dont le systématisme atrophie l’impulsion de vie. L’auteur nous invite à en retrouver le sens pour donner la place à un échange sincère avec l’autre plutôt que de le brutaliser, dès ces premiers jours de l’année, avec une phrase vide d’intention et de lien, qui repousse et isole celui qui la reçoit. Conviendrait-il de s’abstenir si nous ne sommes pas prêts à prendre le temps d’ouvrir ensemble ce cadeau de partage ?

Le propos sur les bonnes résolutions renvoi à l’écho des brutalités éducatives dont Alice Miller a fait un livre : « c’est pour ton bien ». Et de rééditer sur soi-même la possibilité de violence relationnelle abordé sur le thème des bons vœux. Dans un premier temps, concernant l’année écoulée, il s’agirait de se regarder sans jugement ni culpabilité car finalement, si nous nous comportons de telle ou telle façon, c’est bien souvent en raison de notre histoire, et que nous avons de bonnes raisons d’en être arrivé à de telles stratégies. Puis de s’instaurer en compagnon de soi-même pour l’année à venir, avec respect et affection, sans juger, humilier ou condamner. Savoir avec sagesse, qu’en cas d’échec, il y aura certainement un apprentissage qui nous permettra d’en tirer du profit.

Être plus humain, avec les autres et soi-même.

Une année bonne avec soi et les autres.